Les arcanes de VERSUS

 

  

ATTENTION, SPOIL si vous n'avez pas lu "VerSus" 

 

 

 

 

« La Terre, notre maison ?! »

Ce sont les deux premiers et deux derniers mots de Versus qui en ont motivé et guidé l’écriture. Une petite subtilité que je me suis amusé à introduire. Une question et/ou une exclamation formulée par Sally le personnage le plus jeune du roman pour conclure quatorze mois de recherche, rédaction et incessante relecture. Les « 3 R » qui m’ont possédé jours et nuits tant que le point final déguisé en ponctuations n’était pas atteint.

Pourquoi attribuer les derniers mots à Sally ?

Il me paraissait nécessaire de donner les ultimes paroles à Sally, incarnant la jeunesse qui devra composer demain avec ce que nos générations "sur-consommatrices" lui légueront. Un sujet de réflexion qu’elle devra étudier, approfondir puis si possible matérialiser en plans d’actions. Aussi évident pour tous que nos enfants seront les décideurs de demain, Sally devait précéder l’épilogue.

 

Je débute Versus un soir de semaine de la fin septembre 2019 avec la création d'une maquette de la couverture, suivie du court premier chapitre. Ne sachant pas si la motivation sera encore au rendez-vous dans la durée, je m’applique malgré tout à maquetter la couverture avec un grand antislash séparant l’infini étoilé dans la noirceur de l’espace, du blanc immaculé de la neige, avec au centre, la lumière éclatante du soleil. Une étoile brille davantage dans l’angle inférieur, qui symbolisera la « bonne étoile » d’Adam. Il reste alors à insérer le titre aux deux majuscules significatives puis mon nom. Naturellement, j’incruste l’anagramme de mes nom et prénom « Narcisse de Pise » que je porte depuis l’adolescence. Je signe déjà la lointaine dernière page avec la date du premier jour (24/09/2019) de ce fastidieux projet pour ne pas l’oublier.  

Le montage doit refléter ce qui attend le lecteur, et le préparer aux différents antagonismes, au jalonnement d’oppositions que j’ai en tête. Et pourtant les deux mondes froids de l’extrême Nord et de l’espace ont un point commun, l’homme ne peut y vivre sans difficultés. Encore un contraste que j’accentue en citant la troisième loi de Newton ou principe d’action-réaction. J’ai envie de rappeler ce principe omniprésent dans nos vies où toute action a des conséquences proportionnelles, suggérant un autre principe dérivé infiniment connu aussi comme l’effet « papillon » aux causes mêmes infimes mais aux conséquences susceptibles de tout changer. Un jour peut-être, ce grand principe pourra être le sauveur de la Terre menacée par un astéroïde. C’est pourquoi la Nasa vient d'envoyer en novembre 2021 DART Double Asteroid Redirection Test la première mission de défense de la planète consistant en l’impact d’une sonde avec la petite lune Dimorphos tournant autour de l’astéroïde Didymos, de façon à réduire sa vitesse orbitale de moins d’un millimètre par seconde, suffisamment pour raccourcir l’orbite de 10 minutes. L’idée sous-jacente est bien évidemment d’apprendre à dérouter un objet céleste par des actions modestes si elles sont appliquées assez tôt pour éviter une collision avec la Terre.

            Depuis l’été qui précède le début de l’écriture de Versus, les idées se multiplient et se mélangent dans mon esprit. Après la précipitation avec le premier chapitre, je dresse le lendemain un plan en cinq parties, la liste des premiers personnages –je ne les ai pas tous identifiés–, beaucoup sans nom. Je les définirai scrupuleusement ensuite, passant parfois plusieurs heures à sélectionner chaque prénom qui me paraît coller au personnage. Je pressens alors que le projet est pharaonique pour moi. De plus, toutes les exigences que je me fixe ne sont pas encore exprimées. Et puis je décide naïvement que dans la mesure du possible, 48 chapitres constitueront le roman. Ils matérialiseront ma 48ième année lorsque je le terminerai. Et même si l’histoire est centrée sur quelques personnages, la liste s’allonge rapidement. Peut-être parviendrai-je aussi à en insérer 48, chiens inclus… Moi qui aime jouer, je me suis découvert un nouvel espace de jeu dans l’écriture.

            Il est rapidement évident que je dois établir une chronologie des événements et de la vie de mes personnages principaux. Je réalise des petits calculs pour que l’intrigue ait une logique et une cohérence temporelles. Je suis brouillon et un fichier fourre-tout me servira pour stocker images qui m’inspirent, liens vers des sites intéressants et idées pêle-mêle. Initialement, tout est confus mais j’ai une certitude, le récit reposera sur une double temporalité sans jamais indiquer explicitement une date complète qui l’ancrerait dans la réalité et me briderait dans la liberté dont j’ai besoin pour cette fiction. Et pourtant je la relie à des faits passés réels, historiques et je m’amuse au fil de l’écriture à disséminer des indices permettant de déterminer avec précision une date, celle de la naissance d’Adam Corment et par déduction tous les événements passés et futurs de Versus.  Je ne fournis que deux dates, sans l’année. La première du 29 octobre est simplement la « Saint Narcisse », la seconde du 19 novembre, ma date d’anniversaire, célébrant aussi réellement la journée internationale de l’Homme depuis 1999. Les deux dates sont par conséquent une marque de narcissisme mais collent tellement bien aux besoins …

Le temps qui s’écoule est prépondérant dans Versus, qui débute alors avec un compte à rebours qui va accompagner le lecteur jusqu’au décollage de la navette et la séparation d’Adam et Lise puis à la propulsion « impulsée » vers la Lune qui ajoute une dimension spatiale à celle du temps. Les amateurs de conquête spatiale auront reconnu le MET - Mission Elapsed Time dès les premières lignes, le temps écoulé de mission, utilisé par la NASA lors des missions spatiales, notamment durant les trente années de missions STS des navettes entre 1981 avec STS-1 et 2011 avec la dernière STS-135.

Les chapitres suivants 2 à 7 permettent de mettre en place l’histoire dans les décors du Costa Rica, un petit pays d’Amérique Centrale fabuleux. La géographie qui a toujours ennuyé beaucoup d’élèves, m’a toujours passionné, qu’il s’agisse de la géographie physique ou de la géographie humaine. Associées aux sciences, elles s’étudient à travers la cartographie, la géomatique, la climatologie, l’astronomie, etc. Tout scientifique pourrait passer plusieurs vies à maîtriser toutes les disciplines et techniques. Je suis curieux et comme un enfant délaisse un jouet avec lequel il a trop passé de temps, je m’intéresse chaque jour un peu plus à d’autres sujets que ceux de ma profession. Et des professions, j’en ai déjà exercé au moins trois totalement différentes. Se nourrir de connaissances est très satisfaisant pour moi, néanmoins le revers de la médaille est que cela laisse un goût amer en réalisant que si tout était à refaire, mes choix d’orientation professionnelle seraient radicalement différents. Je suppose qu’il s’agit d’une forme de sagesse inhérente au vieillissement, après avoir dépassé la moitié théorique de ma vie.

Après deux mois de progression lente, les doutes pèsent encore sur ma capacité à achever ce projet. Je révèle pourtant à ma femme et mes enfants mon envie démesurée de jouer à l’apprenti auteur pour encore probablement une année. Et c’est peut-être mon métier de chef de projets en informatique qui me permet d’évaluer pratiquement sans erreur la charge de travail et le planning à venir. 14 mois d’écriture seront en fait nécessaires hors épilogue et approximativement 1 400 heures passées, à raison de 3 heures en moyenne par jour. Même si certains jours contraignants ne me permettent pas de consacrer plus de cinq minutes, je fais en sorte de les utiliser à une relecture ciblée d’un paragraphe dont je ne suis pas satisfait. L’objectif est de ne jamais diminuer la pression essentielle que je m’impose pour être perpétuellement immergé dans la trame de Versus. Entre les heures de recherche, vérification et surtout de relecture permanente, la rédaction peut être réduite à 25% du temps passé sur une journée. Certains jours sont plus fructueux que d’autres. Mes passages préférés sont issus de ces instants d’inspiration suprême. Et parfois, plus rarement, d’autres journées se terminent avec une modique révision d’une seule phrase.

             Passé le chapitre 7, Lise entre en scène dans la lumière matinale, éblouissante. Au tout début, j’ai hésité dans la sélection d’une héroïne et non d’un héros pour mon personnage principal. Le niveau d’exigences en s’arrogeant les pensées d’une femme m’a paru alors beaucoup trop élevé ; je suis resté sur l’idée première et plus sage du géologue masculin. En contrepartie, je m’évertuerai à explorer les sentiments de Lise. Versus doit mêler plusieurs sujets phares correspondant à mes centres d’intérêt : espace, environnement, sciences, géographie et mythologie. Comme ces associations peuvent paraître étranges, l'histoire doit aussi rester une fiction avec une part de science-fiction et reposer également sur une love story. La première partie est par conséquent destinée à établir les circonstances de la rencontre entre Lise et Adam, jusqu’à leurs premiers baisers. J’instaure alors les fondements de leur relation fusionnelle, à mettre en parallèle de celle que ressent Adam pour la planète et le monde minéral, animal et végétal.

La première partie s’achève avec une vue sur la Lune, transition vers la seconde partie. Après changement de temporalité, le chapitre dévoile alors la raison du bip crispant associé aux premières COMM (communications) correspondantes à des étapes clés dans le compte à rebours. C’est à ce stade, je crois, que je juge utile de nommer chacune des cinq parties du roman par sa couleur dominante : le vert du Costa-Rica, le noir de l’espace intersidéral, le blanc de la toundra arctique, le rouge pour le sang et le bleu pour le ciel et l’espoir.

J’imagine le spatial de demain, avec une invention telle que l’« Impulsor », un moyen de propulsion révolutionnaire, basée sur l’énergie des photons et des moteurs plasmiques. Des chercheurs planchent sur ces sujets ; il deviendra peut-être un jour une réalité. Au-delà de Mars et les futures implantations d’une colonie, la planète suivante est alors Jupiter, huit fois plus loin en moyenne. Ses satellites intéressent les scientifiques autant que la géante gazeuse, tels Ganymède, Callisto, Io et Europe les quatre grands satellites du système jovien. Vénus et même Mercure sont plus proches. Certes ! L’enfer règne cependant sur Vénus, l’effet de serre induisant des températures d’environ 450° Celsius et une pression près de cent fois supérieure à la pression terrestre. Et Mercure ? Trop chaud ou trop froid ! C’est pourquoi la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter reste accessible à l’Impulsor, un monde méconnu plein de ressources minières disséminées dans des petits astéroïdes, un monde parfait pour mon héros planétologue et géologue. Depuis tout jeune, je songe à ces mondes lointains et inexplorés qui me font rêver. Toutefois peut-être pas comme la plupart des enfants qui ambitionnent simplement d’être astronautes pour porter une combinaison spatiale. Je suis davantage intéressé par les sciences qui entourent le monde du spatial et les défis techniques relevés ou à relever. Comme JFK l’a dit lors de son discours anthologique à Houston-Texas en 1962, nous choisissons d’y aller « non pas parce que c'est facile, mais justement parce que c'est difficile ». Aujourd’hui notre statut d’assisté dans la société nous incite trop souvent à choisir la solution de « facilité », dans nos actes de consommation, dans nos comportements vis-à-vis de l’environnement et jusque dans les relations entre individus. Être un bon humain n’est pas aisé. 

L’or prend une place décisive dans la trame de Versus. La découverte d’une quantité d’or inédite dans un astéroïde est ainsi à l’origine des événements tragiques qui closent la deuxième partie, inspirés par la certitude que quelques hommes disposent de beaucoup trop de pouvoirs, que l’Histoire humaine reste perpétuellement jalonnée de leur présence, l’un remplaçant l’autre à l’instar de l’Hydre de Lerne dont les têtes repoussent dès qu’elles sont tranchées. La seconde partie se termine donc avec le trio à taille décroissante Terre, Phobos et Adam, mais à vitesse inversement croissante, la Terre et Phobos menacés chacun par plus petit, tel David et Goliath.

Si certains l’ignorent, il existe bel et bien des astéroïdes riches en or que la NASA étudie par ailleurs. L’or et la symbolique de richesse associée sont omniprésents dans chacune des cinq parties, que ce soit dès le chapitre 4 au Museo del Oro Precolombino à San José, ou bien métaphoriquement avec les cheveux de Lise, les reflets du Soleil sur le sable au chapitre 39, « el grano de oro » du café costaricien ou simplement la ressource minière. Ainsi je le confesse, mon message subliminal et prédominant est là, s’il n’a pas été ressenti du lecteur. La richesse est historique ou présente à nos côtés tous les jours. Elle a de multiples formes et chacun vit et se bat pour l’une ou pour une autre. 

La troisième partie du roman démarre avec un changement radical de décor et de couleur. J’alterne les chapitres ou séquences de la vie de Lise et celle d’Adam, élaborées comme des scènes cinématographiques, afin de rythmer et accentuer les oppositions. Les connaisseurs ou aficionados en géographie reconnaissent les reliefs de Sibérie orientale dès le début du chapitre, les monts de la Kolyma et la chaîne de l’Anadyr. Je prends plaisir à fournir des indices tout au long du récit sur les lieux, les événements à venir, les comportements des personnages, voire à révéler le dénouement incontournable. Tout est écrit avant même la fin. Je fais appel à la curiosité du lecteur qui – je l’espère – se demandera immanquablement « Comment le héros va-t-il retrouver sa famille ?».

La Tchoukotka est inéluctablement une des régions du monde les plus hostiles et par conséquent les moins peuplées. Mais elle n’est sans doute aujourd’hui que troisième au palmarès des territoires à la plus faible densité derrière l’Antarctique et le Groenland. J’ai toujours eu une passion pour les chiffres et le sens qu’on leur attribue, ou qu’ils véhiculent. Dans Versus, la population mondiale a atteint les 8,5 milliards et pourtant Adam se retrouve à la périphérie du plus grand territoire, donc administré par l’homme, mais désert. Difficile d’appréhender ce nombre gigantesque d’habitants et d’envisager que nous serions aujourd’hui une cinquantaine au kilomètre carré si la répartition était équitable sur les terres habitables telle la Tchoukotka. Encore plus dément, lorsqu’on sait que la plus forte densité pour un état est de 30 000 personnes agglutinées dans un kilomètre carré, et que ce territoire est dans l’Hexagone, celui de la principauté de Monaco. J’imagine tous les habitants de ma ville dont la population est justement de 30 000 concentrés dans un carré d’un kilomètre autour de mon habitation. Inconcevable !

Durant les mois qui ont précédé l’écriture de Versus, mes recherches m’amènent à dénicher le lieu idéal pour le crash de la capsule d’Adam, le lac d’El’gygytgyn, formé au-dessus d’un cratère d’origine météoritique. Que des objets célestes tombent à quelques kilomètres de distance paraît invraisemblable mais 3,5 millions d’années séparent les événements. Qui aurait prédit quelques années plus tôt qu’une pandémie allait immobiliser la planète entière ? La collision d’un astéroïde menaçant la Terre reste tout aussi plausible et à prendre très au sérieux. Des sites internet mettent à jour régulièrement des listes de tous les objets recensés potentiellement dangereux, leur taille, leur vitesse d’approche, leur probabilité d’impact, ...

J’instille l’impression d’une intervention divine dans l’esprit du lecteur. Adam est par conséquent sauvé in extremis par Naum et son chien Lev. Naum est un personnage atypique vivant en totale liberté, déconnecté du monde moderne. Même dans les lieux les plus reculés, les plus improbables, vous trouverez du réseau et des personnes avec des téléphones mobiles alors qu’elles ne possèdent presque rien. Je souhaite néanmoins créer ce personnage singulier et insolite en osmose avec son milieu, en contraste total avec le monde matérialiste. Aidé de Naum et du chaman Yegor, Adam recouvre la santé puis la mémoire en deux temps très rapprochés, d’abord celle de son voyage spatial puis l’intégralité de sa vie. Je travaille ce dernier chapitre de la troisième partie, en écourtant les phrases pour accélérer le rythme, en ajoutant la musique des clairons et en alternant les scènes de Lise pour les funérailles de son mari avec celles d’Adam qui vit une renaissance.

L’avant dernière partie fait voyager Adam jusqu’à la capitale de la Tchoukotka, Anadyr, une petite ville pratiquement à l’extrémité de l’Asie, appropriée pour sa convalescence. Au chapitre 37, Lise s’entaille le pouce ; son sang goutte sur le sol. Elle n’apparaîtra plus jusqu’au dénouement, laissant planer encore un doute sur le fait qu’elle pourrait mettre fin à ses jours. Adam traverse alors la Tchoukotka à pied, mal équipé et mal préparé. L’issue fatale est prévisible dans ce milieu glacé et inhospitalier. Il est alors temps de replonger dans ses souvenirs du Costa Rica en reprenant à partir de leurs premiers baisers. Le chapitre 40 de la quatrième partie se termine avec une séquence érotique, annoncée dès la fin du chapitre 33. A la genèse du roman, je tergiversais quant à l’inclusion ou non d’une telle scène. Puis elle m’est apparue indispensable, en confrontant le plaisir partagé et la souffrance dans la solitude jusqu’à une mort certaine. La référence à la Divine Comédie de Dante, clôturant cette avant dernière partie n’est que le reflet de « Versus » construit tel un triptyque symbolisant le passé, présent et futur d’Adam étendus à ceux de l’humanité :

  • Le passé avec les souvenirs agréables d’une vie douce et ensoleillée
  • Le futur prometteur mais aussi incertain, voire menaçant
  • Le présent avec la réalité tangible, les succès et les échecs de nos sociétés ou la nécessité de satisfaire des besoins élémentaires du quotidien

Les flash-backs se succèdent ensuite dans la dernière partie entre des moments forts du passé d’Adam et la traversée de la Sibérie orientale et centrale. La distance se réduit entre Lise et Adam, qui atteint Iakutsk pour y rencontrer Lazar, qui comprendra trop tard, après avoir poussé Adam à reprendre son voyage de retour, qu’il a côtoyé l’homme qui a sauvé la Terre. J’assimile Adam à Eros et Lise à Psyché et leur histoire d’amour mythologique. J’écris l’avant dernier chapitre avec le retour en France d’Adam en sons et lumières, cadencé par le déchaînement des éléments, le vent, la pluie, l’orage, la foudre divine… puis le calme après le chaos et la désillusion de ne pas retrouver Lise, Liam et Sally. Un peu de suspense essentiel avant les dernières pages ...

Je me suis retenu d’écrire le dernier chapitre, que j’ai ruminé et retourné dans mon esprit maintes et maintes fois. Je souhaite planifier sa rédaction un samedi de nuit pour ne pas être dérangé, mais comme une libération pour moi et pour le lecteur, je rédige impatiemment un jour de semaine le dénouement. Je suis comme le réalisateur derrière sa caméra, tournant autour des acteurs. J’essaie de transcrire les sentiments de Lise, Liam, Sally et Adam, et surtout mon serrement de cœur alors que je vais mettre un point final à quatorze longs mois de travail. Si les mots parviennent à émouvoir, alors je suis pleinement satisfait, car un roman n’a d’existence que pour transmettre des émotions, la peur, la peine, le dégoût, la colère… C’est le propre de l’Art, me semble-t-il. Et le temps de l’écriture de « Versus », je me suis senti un peu artiste.


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